Projet Hynovera
Le projet Hynovera consiste en la production de carburant de synthèse (kérosène et fuel) à partir d’hydrogène produit par électrolyse et de plaquette de bois forestier.
Cliquer sur l’image de l’avis pour l’agrandir
Le site de production de 6 hectares serait implanté à Meyreuil sur l’ancien site de stockage du charbon de la centrale thermique, bénéficiant des infrastructures existantes et participe à la reconversion du site.
Les documents mis à disposition par Hynovera sont explicite. Voici le lien pour prendre connaissance du dossier
https://concertation.hynovera.fr/les-documents-de-reference/
La première réunion de lancement de la concertation a eu lieu le 19 septembre à Meyreuil le CIQ St François était présent. L’organisation, la qualité des interventions et les réponses aux questions posées étaient remarquable.
Vous pouvez prendre connaissance du verbatim complet de la réunion sur le lien : https://concertation.hynovera.fr/wp-content/uploads/2022/09/Verbatim-1-concertation-Projet-Hynovera-Reunion-de-lancement-19-septembre-2022.pdf
N’hésitez pas à participer aux prochaines réunions dont voici le planning pour les prochaines semaines.
En plus des données fournies dans les documents de références nous avons noté les réponses aux questions suivantes à lire également sur le verbatim :
Quel serait le prix de vente du kérosène pour atteindre un équilibre financier ?
-1,5€ le kilo contre 1,2€ actuellement pour le kérosène issu du pétrole et 3€ pour le kérosène vert actuel
Quelle est la part de l’eau consommée par rapport à la ressource disponible ?
-800 000 m³ sur les 240 millions du canal de Provence et 1,2 milliard (perdu) dans l’étang de Berre.
Quelle est la part du bois consommé par rapport à la ressource disponible,
-150 000t sur le 1 million de tonne disponible pour cet usage sur PACA, la centrale biomasse de Gardanne consomme 850 000t par an dont 50% importé.
Réunion Mardi 27 Septembre:
Thème : Politiques publiques de transition énergétique: La production de carburants renouvelables pour l’aviation et le maritime
Lieu: Salle Maison du peuple 92 avenue Léo Lagrange, Gardanne , à partir de 18h00
Lien du Verbatim : https://concertation.hynovera.fr/wp-content/uploads/2022/09/Verbatim-2-concertation-Hynovera-27-septembre-2022-politiques-publiques.pdf
Question CIQ Saint François: Jean-Claude Celliere : Jean-Claude Celliere de Fuveau. Je voudrais savoir quel devrait être le prix de vente du
kérosène pour obtenir un équilibre financier, par rapport au kérosène actuel ?
Cyril Dufau-Sansot : Oui, alors le kérosène actuel, vous savez qu’on est dans une période où les prix du baril, le prix
du gaz ont fortement augmenté… On le vit tous à la pompe, donc c’est clair que l’équilibre financier de ce genre de
projet est beaucoup plus facilité par le fait que les carburants fossiles sont chers. Oui, l’électricité est pas donnée
non plus et l’électricité est quand même un de nos coûts opérationnels les plus prépondérants, par rapport à la
biomasse, c’est nettement plus important le coût de l’énergie. Par contre, sur le coût de l’énergie, nous on est
capables d’avoir des contrats de long terme et on n’est pas sur le prix marché de l’énergie c’est-à-dire qu’on va pas
vivre des pics 3 000 € le MWh parce qu’on va conclure des contrats qu’on appelle des contrats
d’approvisionnement électrique long terme ce qui nous permet d’avoir une maîtrise du coût de l’énergie. Malgré
tout le prix à l’équilibre, on est, on doit être aux alentours ou un petit peu en dessous de 1,5 euros par litre de
kérosène. Actuellement le kérosène fossile doit être entre 1 et 1,2, sachant que le kérosène vert aujourd’hui se
vend aux alentours de 3.
Réponse à deux autres questions posées par Email par le CIQ Saint François
Bonjour Monsieur,
Merci de votre intérêt pour la concertation autour du projet Hynovera.
Veuillez trouver ci-après des éléments de réponse à vos interrogations.
Cette réponse sera publiée sur le site dès que possible.
1) Disponibilité des ressources
– Concernant la ressource en eau, comme mentionné dans notre dossier de concertation et dans votre remarque, les besoins en eau d’Hynovera en phase 1 représenteraient seulement 0,26 % des prélèvements annuels réalisés par la SCP dans les réserves du Verdon. Lesdites réserves qui sont bien supérieures à la quantité prélevée par la SCP. Même si cette dernière s’est engagée à réduire ses prélèvements de 10 à 20% afin de tenir compte des enjeux climatiques et de biodiversité, la consommation d’Hynovera ne mettrait pas la ressource en tension.
Néanmoins, nous sommes conscients de la nécessité de préserver cette ressource et nous étudions diverses options concernant l’eau.
– Concernant la ressource en plaquettes forestières, le rayon d’approvisionnement indiqué dans le dossier de concertation est indicatif. Une ressource locale serait privilégiée en tenant compte de sa disponibilité, des risques liés à la sécheresse, la biodiversité et les incendies potentiels mais aussi de notre besoin de certification. Nous sommes en cours d’élaboration de notre schéma d’approvisionnement. Nous ne nous limiterions donc pas forcément à la Région PACA mais potentiellement à une zone plus large.
Il est d’usage de parler en tonnes et non en m3 afin de considérer la quantité « utile » car la masse volumique du bois varie entre 0.2 et 0.8 tonne par m3 en fonction de son humidité. Nous considérons une biomasse contenant 40-45% d’humidité pour Hynovera, soit, effectivement, une masse volumique d’environ 0.35 tonne/m3.
Néanmoins, le PRFB précise : « la forêt régionale produit annuellement (source IGN ; référence année 2016) environ 3,5 millions de mètres cube de bois (2/3 de résineux et 1/3 de feuillus). Concernant la production annuelle, il est aussi important de noter que, dans la mesure où la récolte de bois actuelle est inférieure à la production et qu’en parallèle la surface forestière s’accroît, la production annuelle augmente. Ainsi, le schéma régional biomasse (SRB) indique que cet accroissement annuel (productivité nette) pourrait être voisin, en 2029,de 4 millions de mètres- cube. »
Mais aussi : « Au total, fin 2018, et sur la base d’une surface forestière totale de 1 600 000 hectares, environ 50 % de la surface forestière de la région étaient dotés d’un document de gestion durable. […] À ce jour, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, seuls 28 % des surfaces forestières et 28 % des bois récoltés et vendus sont certifiés PEFC».
Cependant, les carburants renouvelables Hynovera seraient certifiés ISCC, qui est une certification de durabilité. Ceci nécessiterait une certification ISCC de la ressource forestière, similaire à PEFC qui sert donc de base de réflexion à notre dossier de concertation.
Nos équipes dédiées travailleraient donc avec la filière en PACA et Région limitrophes pour arriver aux volumes nécessaires certifiés ISCC au moment de la mise en production, c’est-à-dire en 2027. Cela irait d’un accompagnement de PEFC vers ISCC ou sur un processus de certification.
Concernant le certificat PEFC, son cahier des charges garantit la durabilité des forêts certifiées et la prise en compte de la biodiversité.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à la réunion publique- atelier biomasse du 4 octobre à Meyreuil, plus acteurs de la filière bois régionale seront présents et pourront répondre directement à vos questions.
– Concernant l’approvisionnement en électricité :
Le 26 juin 2019, l’Assemblée régionale a voté le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), qui déploie la stratégie de la Région Sud pour 2030 et 2050, pour l’avenir de nos territoires. Cette stratégie s’appuie notamment sur un engagement de neutralité carbone en 2050 « La Région se donne pour objectif d’être neutre en carbone et de couvrir 100% de sa consommation par les énergies renouvelables à l’horizon 2050 en jouant sur les économies d’énergie et l’accroissement de ces énergies renouvelables ».
Hynovera travaille donc avec des acteurs du déploiement des énergies renouvelables pour sécuriser son approvisionnement à moyen/long-terme. L’énergie nucléaire décarbonée n’est pas envisagée comme ressource d’énergie par défaut pour Hynovera. Cependant, si elle est reconnue par les textes européens et par le schéma de certification durable des carburants Hynovera, elle pourrait être envisagée pour sécuriser l’approvisionnement en énergie du projet.
2) Bilan énergétique du projet/ GES.
– Valorisation des produits :
Le procédé employé par Hynovera générerait des carburants principaux tels que kérosène, diesel et méthanol renouvelables mais aussi des co-produits tel que oxygène et naphta paraffinique.
Il existe 4 catégories de biocarburants :
• 1ere génération : issu de matières de source alimentaire
• 2eme génération : issu de matières non alimentaires
• 3eme génération : issu d’algues
• 4eme génération : issu de sources non biologiques (e x: hydrogène)
Les carburants Hynovera seraient donc de 2eme génération. A contrario des carburants de 1ere génération, ils n’entrent pas en concurrence avec l’exploitation de ressources alimentaires. Les carburants de 3eme et 4eme génération ne sont soit pas techniquement prêts à être déployés industriellement ou les secteurs visés par ces carburants ne sont pas encore équipés en technologies matures (avion à hydrogène par exemple). Sachant que nos carburants sont produits à partir d’intrants renouvelables et gérés de façon durable, une comparaison des rendements des procédés ne nous parait pas pertinente.
Concernant les coproduits au procédé, l’oxygène et le naphta vont être valorisés auprès des industries locales. Pour l’oxygène, il y a des intérêts, par exemple, dans la cimenterie pour faire de l’oxycombustion (et ainsi limiter les émissions de gaz à effet de serre) ou dans les secteur industriel ou médical. Le naphta est une matière première utilisée dans les vapocraqueurs pour produire du plastique, et dans ce cas, des bioplastiques. C’est aussi un additif des carburants, de l’essence et du diesel. Il sera donc également valorisé dans les sites pétrochimiques autour de l’étang de Berre, dont plusieurs sites sont équipés de vapocraqueurs.
– Bilan GES :
La sobriété et une meilleure efficacité énergétique sont des notions essentielles pour réduire notre impact environnemental. C’est pourquoi Hynovera participerait à la décarbonation des besoins des secteurs émissifs tels que l’aérien et le maritime, quelle que soit le niveau de ces besoins à l’avenir et conjointement avec d’autres technologies ou modes de production de carburants alternatifs.
La production de kérosène Hynovera de 60 000 litres par jour du projet représenterait 10 % de la consommation annuelle d’un aéroport comme Marseille-Provence (600 000 l par jour distribués pré-COVID par l’aéroport Marseille-Provence).
Prochaine Réunion Mardi 4 Octobre
Thème: L’approvisionnement en biomasse forestière pour la production des carburants renouvelables Hynovera »
Lieu: espace La Croix, salle Mistral, 7 Chemin de la Sarrière, à Meyreuil.
Inscription recommandée