Frelons et guêpes, comment s’en prémunir ?
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1) Le frelon asiatique
Les biologistes l’appellent «vespa velutina nigrithorax». Plus connu sous le nom de « frelon asiatique », cet insecte est apparu en France il y a une quinzaine d’années. Présent désormais dans la quasi-totalité des départements, il s’attaque avant tout aux vergers et aux abeilles, qui constituent sa nourriture préférée.
Que sait-on sur cette espèce envahissante ? Quels sont les moyens préconisés pour lutter contre ? Quoi faire pour protéger ses récoltes de prunes, poires, figues, raisins de table, etc… Voici quelques réponses.
2) Comment reconnaître un frelon asiatique, du frelon européen et de la guêpe ?
Le frelon asiatique est très facile à reconnaître car c’est la seule guêpe en Europe à posséder une couleur aussi foncée. Vespa velutina est à dominante noire, avec une large bande orange sur l’abdomen et un liseré jaune sur le premier segment. Sa tête vue de face est orange et ses pattes sont jaunes aux extrémités. Il mesure entre 17 et 32 mm (voir le tableau ci-joint).
D’où vient-il ?
Comme son nom l’indique, il est originaire d’Asie. On retrouve cette espèce dans le Nord de l’Inde, en Chine ou dans les montagnes d’Indonésie. Il semble qu’il soit arrivé en France caché dans un chargement de poteries chinoises livrées en 2004 à Tonneins (Lot-et-Garonne). En quelques années, il a proliféré partout en France.
Pourquoi sont-ils si nombreux ?
L’espèce a une capacité de reproduction très rapide. « Un nid qu’on ne détruit pas donne quatre nids l’année suivante. De plus, le frelon asiatique compte peu de prédateurs en Europe. Quelques oiseaux, comme la Pie-grièche écorcheur, le Guêpier d’Europe, ou les mésanges sont d’actifs chasseurs de larves et d’insectes. Mais seule la Bondrée apivore est capable d’attaquer des nids entiers de frelons. Problème : ce rapace migrateur est trop rare pour avoir un effet notable sur le développement du frelon asiatique.
Est-il dangereux pour l’Homme ?
Le frelon asiatique n’est pas plus dangereux que les autres hyménoptères (guêpes, frelons communs, bourdons). Son agressivité est très faible, excepté s’il se sent menacé. Le venin du frelon asiatique n’a rien de particulièrement toxique et seuls des cas très rares nécessitent de consulter un médecin. Mais au-delà de deux piqûres, le venin peut avoir des conséquences. Les personnes immunodéficientes, allergiques, les personnes âgées et les jeunes enfants sont toutefois les plus vulnérables. Des piqûres multiples peuvent entraîner l’obstruction des voies aériennes supérieures et de fortes réactions allergiques.
Le frelon asiatique cause des dégâts importants dans les vergers en dévorant les fruits et il a la particularité de s’attaquer aux abeilles. Les abeilles butineuses constituent 80 % du régime alimentaire d’un frelon asiatique en ville et 45 % dans les campagnes. Même si toutes les abeilles ne meurent pas, la prédation des frelons asiatiques les stresse énormément, ce qui limite les récoltes de nectar et de pollen et affaiblit leurs réserves pour l’hiver.
3) Comment s’en prémunir sans produit chimique, ainsi que des frelons européens et des guêpes ?
En fabricant des pièges « maison » à disposer dans les arbres fruitiers !
Matériel pour les pièges (économique) :
1 grande bouteille d’eau vide (1,5 l) en plastique transparent,
de la ficelle, du gros scotch marron,
1 paire de ciseaux
1 carafe de mélange spécial pour appâter les insectes
Étapes de fabrication (facile) :
– Découper la bouteille sur la partie supérieure afin de créer un entonnoir.
– Placer la partie supérieure de la bouteille à l’envers dans la seconde partie et la scotcher solidement.
– Effectuer 2 ou 4 trous répartis symétriquement sur le haut du piège.
– Faire passer la fils dans les trous, faire un nœud, prévoir suffisamment de longueur pour l’attacher à la branche.
– Verser 1/4 de mélange spécial dans la bouteille, puis disposer votre piège suspendu dans l’arbre.
– Ne pas hésiter à faire plusieurs pièges.
4) La pose des pièges, en hauteur, dans les arbres fruitiers
Recette basique du mélange spécial N°1 : Pour un litre de préparation (période mi février à fin juin)
0,20 l de jus de pomme, 0,80 l d’eau, 0,03 l et 4 morceaux de sucre.
A renouveler un fois par semaine, en moyenne ou plus, s’il se rempli vite de frelons et de guêpes, ou si après la pluie le mélange est trop dilué.
Recette gastronomique du mélange spécial N°2 : Pour un litre de préparation période juillet-août-septembre
0,97 l de bière blonde, quelques lardons, 0,03 l de sirop grenadine
5) Le résultat au bout des quelques jours !
En début d’année à partir de la mi février, il est possible d’attraper des reines dans les pièges, ce sont les premières à sortir pour nourrir les larves. Si vous avez la chance d’y parvenir vous aurez moins de frelons par la suite. Sinon à partir du mois d’avril ce sont les ouvrières qui se prennent au piège. A partir du mois de juillet, les frelons changent de régime (les jeunes males et jeunes femelles) et préfèrent la bière et les lardons.
Une autre technique efficace pour les guêpes en particulier…
Même type de piège que précédemment, à la différence pres que cette fois ci l’appât consiste à badigeonner l’intérieur d’une bouteille en plastique avec de la confiture. Elles restent collées aux parois et ne parviennent plus à s’envoler.
Sinon, est-il possible de d’éradiquer le frelon asiatique ?
Il n’y a actuellement aucune stratégie collective contre ce frelon, au niveau du territoire, qui soit reconnue efficace. Seules des actions ponctuelles pour limiter sa prolifération sont possibles, comme la destruction des nids qui menacent directement les ruches ou les populations, ou individuelles avec la fabrication de pièges.
Comment repérer un nid ?
Le nid du frelon asiatique a une forme de boule, contrairement à celui de son homologue européen, davantage en forme de poire. Le nid de vespa velutina mesure jusqu’à 1,20 mètre de haut. Il est construit la plupart du temps en hauteur, à plus de 10 mètres d’altitude. Il se situe souvent en pleine lumière. Sa zone de prédilection : la cime des arbres, cabanes de jardins ou à proximité d’un point d’eau. L’entrée du nid est latérale et il est constitué majoritairement d’écorces et de bois tendre.
Qui peut intervenir pour détruire un nid ?
Il est fortement conseillé de faire appel à des professionnels certifiés de la désinsectisation, équipés de protections et de matériel adapté pour travailler en hauteur. Seuls les nids en activité situés à proximité des lieux de vie ou de loisirs nécessitent d’être détruits.
A savoir donc : sauf menace sur un bâtiment public (une école par exemple), les sapeurs-pompiers ne se déplacent pas pour les nids de frelons asiatiques.
Le prix ? De 70 à 150 euros pour une intervention classique.
Quand détruire un nid ?
La destruction des colonies doit se faire le plus tôt possible au printemps et jusque mi-novembre. Le frelon asiatique étant diurne, les nids devront être détruits à la tombée de la nuit ou au lever du jour. Il est inutile de faire détruire un nid en hiver. A cette saison, ils sont vides et ne présentent aucun danger pour l’homme.
7) Et le nid des frelons européens ?
Un nid de frelons européens comprend jusqu’à 5 000 alvéoles. Le nid, fin août, peut dépasser une capacité de 25 litres et la longueur ultime de son grand axe peut atteindre jusqu’à prés d’un mètre. Les plus grands nids se rencontrent dans les charpentes et les arbres creux car ces emplacements offrent le plus de surface de fixation. Plus la bonne saison est longue (cas de la région méditerranéenne), plus les colonies seront développées et plus les nids seront volumineux en fin de saison. Les jeunes mâles et femelles qui apparaîtront en juin ou juillet ne participent pas à la construction du nid. Lors des premiers froids automnaux, les mâles et femelles et la reine de la saison meurent, ainsi que les ouvrières.
Ce sont les jeunes femelles récemment fécondées qui passeront l’hiver pour constituer de nouvelles colonies.
En cas de piqûre de frelon, quelle dangerosité ?
La piqûre de cet insecte, comme celles des autres vespidés est très douloureuse à cause du diamètre du dard et de la composition du venin, mais sa toxicité est en moyenne 10 fois inférieure à celle du venin d’abeille.
Ainsi, contrairement à une légende tenace qui prétend que trois piqûres seraient mortelles pour l’homme et douze suffisent à tuer un cheval, le nombre de piqûres nécessaires pour tuer un être humain adulte se situe entre cent et cent cinquante.
Conclusion : Ne pas prendre malgré tout les guêpes et les frelons à la légère, car leurs attaques peuvent être très violentes.
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